Même si elle capte la chaleur au moindre rayon de soleil, la surface vitrée est l’un des points clés des déperditions thermiques de la maison. C’est aussi bien souvent une source d’inconfort liée à la sensation de paroi froide et aux problèmes de condensation. Les déperditions ont lieu par le vitrage, mais aussi par la menuiserie et par la jonction de l'huisserie avec le mur.

1° CALFEUTRER Les anciennes menuiseries peu étanches favorisent une ventilation naturelle, malheureusement non maitrisée. Pour calfeutrer entre maçonnerie et huisseries, on utilise généralement la mousse de polyuréthane, pratique mais pas très écologique. L'alternative existe avec des filasses végétales (mouton, chanvre, lin), de la pate à bois, du plâtre additionne de fibre ou du mastic de vitrier à l'huile de lin. La liaison ouvrant dormant peut être améliorée par des joints adhésifs en mousse qui se collent dans les feuillures des dormants, mais leur durée de vie est courte. Les joints métalliques souples, fixes sur le dormant ou l'ouvrant de la fenêtre, sont plus durables mais plus chers. On peut enfin poser un joint élastomère a base de silicone dans la feuillure du dormant. Ce joint est couvert d'une bande de démoulage que l'on retire après avoir fermé la fenêtre et après séchage.

2° POSER UN SURVITRAGE Si les fenêtres sont en bon état général, le survitrage est une solution plus économique que le changement de la fenêtre, a condition que l'ouvrant puisse supporter 15 a 30 kg de plus au m2. Le survitrage est une vitre performante de 4 mm (voire plus pour des raisons acoustiques), insérée dans un cadre alu, PVC ou bois. Fixe sur la vitre ou sur l'ouvrant, il peut être démontable voire ouvrant. S'il est fixe, le survitrage est pose directement sur la vitre dans un cadre ménageant 6 mm de lame d'air. L'étanchéité est assurée par un joint élastomère et un couvre-joint. Dans certains cas, les dormants sont conserves et les vitres remplacées par des doubles vitrages performants. Le double vitrage nécessite alors une parclose rapportée sur l'ouvrant, ou un joint de réduction ou encore un profil d'adaptation pour s'ajuster a la feuillure d'origine. Le pouvoir isolant final est supérieur. Dernière solution, un bloc fenêtre neuf, comprenant dormants et ouvrants, est emboité sur l'ancien dormant, si celui-ci est en bon état. Plus rapide que le remplacement intégral de la fenêtre, cette solution assure un bon calfeutrement et évite de toucher a la maçonnerie.

3° DOUBLER LES FENETRES Cette solution traditionnelle nécessite des murs épais fréquents dans les maisons anciennes, mais elle peut être aussi envisagée lors d'une isolation par l'extérieur par exemple. C'est une solution très performante qui permet d'approcher un U de 2, soit le coefficient de transmission surfacique maximum au regard de la réglementation. La nouvelle fenêtre sera positionnée en fonction de la première, au nu du mur intérieur ou du mur extérieur. Si nécessaire, elle peut être coulissante ou a guillotine. Elle assure une bonne isolation acoustique.

4° CHANGER POUR UNE NOUVELLE FENETRE Si le changement de la fenêtre s'impose, visez directement le haut de gamme. Choisissez une menuiserie à vitrage performant. Les doubles vitrages à isolation renforcée, aussi appelés à faible émissivité, comportent sur une face de l'un des deux verres, une fine pellicule transparente d'oxydes métalliques qui évite encore davantage les déperditions de chaleur vers l'extérieur et réfléchit vers l'intérieur les infrarouges. On diminue ainsi de 20 à 30 % les déperditions par rapport a un double vitrage classique (et de 80 % par rapport a un simple vitrage). Autre variante, les vitrages a lame argon ou krypton, des gaz rares plus isolants que l'air, permettent de réduire l'espacement des verres, tout en ayant de bonnes performances thermiques. Le double vitrage performant est bien souvent suffisant dans nos régions tempérées. Pour les régions froides ou des murs très exposés, le triple vitrage s'impose depuis peu. Il faut privilégier un facteur solaire élevé (> 60 %) en façade sud et faible (de l'ordre de 40 %) en façade ouest et est, pour limiter les surchauffes en été.

5° QU EN EST IL DES HUISSERIES ? Les huisseries ont aussi amélioré sensiblement leurs performances, notamment par le développement de profils complexes et de joints de qualité. La fabrication de l'aluminium et du PVC nécessite beaucoup d'énergie grise. En outre, le PVC dégage des gaz toxiques en cas d'incendie. Privilégiez le bois local, il est renouvelable ! Attention aux bois exotiques, rarement labellises. Les fenêtres bois/ alu limitent l'entretien et sont un bon compromis, malheureusement assez couteux.

6° Combien ça coûte ? Le double vitrage à faible émissivité coute environ 5 % de plus qu'un double vitrage classique, soit environ 200 € de plus pour une maison de 100 m2. Compte tenu des économies de chauffage qui peuvent être générées (10 %), le surcout est amorti en deux ans. Le triple vitrage performant coute environ 50 % de plus qu'un double vitrage performant. Comptez environ 1 000 € pour une fenêtre double vitrage peu émissif.

7° Attention à la ventilation ! Pour respecter l'aération du logement, les nouvelles fenêtres doivent être munies d'une entrée d'air, sauf s'il en existe au niveau des murs (grilles d'aération) ou si le logement dispose d'un système de ventilation double flux.

8° Les volets Pensez à fermer vos volets la nuit en hiver et le jour en été : vous gagnerez en confort et en énergie ! Pour éviter des déperditions de chaleur au niveau des coffres de volets roulants, ceux-ci doivent être isolés. Une isolation d'au moins 1 cm sur les faces intérieures du coffre est un minimum.

9° Caractéristiques d'un vitrage La performance d'un vitrage se mesure par un coefficient de transmission thermique U, représentant la quantité de chaleur (watt) qui traverse une paroi de 1 m2 quand la différence de température entre l'intérieur et l'extérieur d'un logement est de 1 °C. U s'exprime en W/m2.°C. Ug (U glass) est utilisé pour les vitrages. Uw (U window) est utilisé pour les fenêtres (vitrages et menuiseries). Le facteur solaire g désigne la quantité d'énergie entrante par rapport à l'énergie totale reçue par le vitrage. Le coefficient de transmission lumineuse désigne la quantité de lumière qui traverse le vitrage. Un double vitrage « 4-12-4 » a deux vitres de 4 mm séparées par une lame d'air de 12 mm.

10° L'effet de paroi froide Lorsque la température extérieure est de - 10 °C et 20 °C à l'intérieur : Face intérieure d'une vitre simple de 4 mm : - 2,3 °C. Face intérieure d'un double vitrage 4/12/4 mm : 9 °C. Face intérieure d'un double vitrage 4/12/4 mm isolation renforcée : 15 °C. Face intérieure d'un triple vitrage : 18 °C.

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